L’HEURE DES COMPTES
Le château compte ses
tourelles
Et le châtelain ses écus.
Dans sa chambre une
demoiselle
Fait la somme des jours
perdus…
Sous la branche du grand
mélèze,
Quand vient la nuit à pas de
loup,
La pie et le coucou, mal
aises,
Comptent leurs œufs encore un
coup.
O lune en bonnet de dentelle,
Toi qui promènes ta
chandelle,
Berce, vieille, notre
souci !
Glisse ma barque, un ange
pleure.
Allons, mon âme, voici
l’heure
De faire nos comptes
aussi :
N’entends-tu pas l’âme qui
pleure ?
janvier 1979