L’ÉPITAPHE NOUVELLE

 

Ci-gît la cendre d’un certain Michel Guimbal

Que l’on vit pour tous biens jeter au vent ses rimes

Et, pauvre chevalier de l’Archange des cimes,

D’un glaive de carton férir l’Ange du Mal !

 

Mais si de beaux enfants, une femme fidèle,

La paix des arbres, la beauté du monde, l’or

Du ciel, les règnes de l’Esprit sont un trésor,

Riche fut son avoir et sa part éternelle.

 

Sur le soir de sa vie il rencontra Jésus,

Il était temps ! Et lui, l’aveugle, le perclus,

Il marcha, vit, aima, comprit plus d’une chose.

 

Passant, ne rêve pas sur ce granit païen,

Sinon pour le rayon ou l’oiseau qui s’y pose.

Tout est là-haut, ami ; là-dessous, ce n’est rien.

 

novembre 1978