L’INSAISISSABLE
Oiseau qui fais toujours coucou,
Toi qui te moques de ma canne
Et de ma botte paysanne
En te cachant je ne sais où,
Oiseau pareil au bonheur-fée
Qui m’appelle, espiègle, là-bas,
Et que je ne connaîtrai pas
En ce monde où ne règne Orphée,
Coucou détraqué, fou coucou
Qui sonnes treize ou trente coups
À l’horloge de Songeleurre,
Dis-moi, Coucou, n’es-tu point las
De chanter coucou à toute heure
Sans jamais dire : Me voilà ?
Val de Choisille, avril 1969