LES PEUPLIERS
Je vous louerai, beaux
peupliers,
Ruches de feuilles, o
merveille !
Le moindre souffle vous
éveille,
Un oiseau vous ferait plier,
Or vous êtes les fins
piliers
Sur qui l’azur songe ou
sommeille,
Vous êtes le feu frais qui
veille,
Étincelles par
milliers !
Fils bien-aimés de la
lumière,
Buvant à la source première
Les nuits de lait, les jours
de miel,
Nous direz-vous, sages
sublimes,
Quels signes trace dans le
ciel
Le souple pinceau de vos
cimes ?
17 août 1969, val de Choisille